Le mulot, cet adorable petit mammifère, est en réalité un véritable fléau pour les jardins et les potagers. Sous son apparence mignonne avec de grands yeux et un pelage doux, il cache une nature de prédateur qui peut sérieusement endommager vos plantations. Il est donc crucial de rester alerte dès les premiers signes de son apparition.

La présence d’un mulot est facilement détectable : de petits trous de 2 à 3 centimètres de diamètre apparaissent dans le sol de votre jardin, marquant l’entrée de ses tunnels souterrains. Ces trous sont souvent accompagnés de marques de griffures caractéristiques.

Au matin, les dégâts causés aux plantes témoignent de ses repas nocturnes : racines rongées, bulbes disparus, jeunes pousses tranchées à leur base. Les petites excréments noirs et allongés qu’il laisse constituent une preuve irréfutable de ses méfaits.

Table des Matières

Un architecte souterrain méconnu

Identifier ce petit architecte nécessite une observation attentive. Son pelage brun-roux sur le dos contraste avec son ventre de couleur crème.

Ses grandes oreilles et sa longue queue, presque aussi longue que son corps, le distinguent des autres rongeurs. Malgré sa petite taille, entre 8 et 12 centimètres sans compter la queue, il est un maître de l’évasion, capable de grimper, sauter et nager avec une aisance surprenante.

Il ne faut pas le confondre avec le rat des champs. Le mulot se distingue du rat par sa taille plus petite et son museau plus fin. Le campagnol, qui lui ressemble le plus, a une queue plus courte et des oreilles moins visibles.

Leurs choix d’habitat les différencient également : le mulot préfère les forêts et les jardins tandis que le campagnol opte pour les prairies ouvertes.

Une infrastructure souterraine complexe

Sous la surface, le mulot construit un véritable labyrinthe de tunnels qui peuvent s’étendre sur plusieurs mètres.

Ses compétences en architecture se manifestent dans la création de chambres spécialisées : une pour entreposer sa nourriture et une autre transformée en nid confortable. Ces tunnels, creusés entre 20 et 30 centimètres de profondeur, comportent plusieurs sorties pour une évasion rapide en cas de danger.

Son alimentation varie selon les saisons. Les graines, les fruits et les racines sont à la base de son régime alimentaire, qu’il enrichit avec des insectes et des vers durant les mois chauds. Prévoyant, il stocke d’importantes réserves pour l’hiver dans ses garde-manger souterrains. Les bulbes de fleurs, les semis et les jeunes pousses sont parmi ses aliments préférés.

Sécuriser son jardin efficacement

Pour le mulot, votre jardin est un véritable paradis. Les zones ombragées et les tas de compost lui offrent un abri idéal, tandis que vos plantations lui servent de garde-manger. La terre meuble lui permet de creuser facilement ses tunnels, faisant de votre jardin son terrain de chasse favori.

La lutte contre ce petit envahisseur commence par l’élimination de ses cachettes potentielles. Le nettoyage régulier des zones sensibles et la mise en place de barrières physiques autour de vos cultures forment une première ligne de défense efficace.

Les répulsifs sonores et les grillages enterrés sont d’autres solutions respectueuses de l’environnement.

Des partenaires naturels pour vous aider

Les méthodes traditionnelles de jardinage regorgent d’astuces naturelles. Le purin d’ail ou de sureau crée une barrière olfactive qui repousse ce petit intrus. Le paillage avec des feuilles de noyer ou de sureau renforce cette protection naturelle. Même des boules de papier d’aluminium, placées stratégiquement près des plantations, peuvent désorienter le mulot.

La nature nous offre également de précieux alliés. Les chouettes hulottes patrouillent silencieusement la nuit, régulant efficacement les populations de mulots. L’installation de perchoirs ou de nichoirs dans votre jardin favorise leur présence. Les chats, les belettes et les renards jouent aussi un rôle dans ce contrôle naturel, soulignant l’importance de préserver la biodiversité dans nos espaces verts.

Cette approche équilibrée, combinant vigilance et solutions naturelles, aide à protéger vos cultures tout en préservant l’équilibre écologique de votre jardin. Une cohabitation harmonieuse avec la nature est la clé d’un jardin prospère et vivant.


Comment gérez-vous les mulots dans votre jardin ? Partagez votre expérience en commentaire avec les différentes méthodes de protection (barrières physiques, répulsifs naturels…) que vous avez essayées ! Que vos solutions soient efficaces ou que vous soyez toujours à la recherche de moyens pour protéger vos plantations, vos témoignages pourraient être utiles à d’autres jardiniers confrontés au même problème.